côté nord

L'église

Située au centre du bourg sur un coteau, l'église de Saint-Etienne-d'Orthe domine, depuis l'époque médiévale, les Gaves réunis et l'Adour. Cet édifice est protégé au titre des Monuments Historiques depuis 2008.

Un peu d'histoire...

L'église est située bien au centre du village, sur la hauteur et entourée du cimetière communal, auquel on accède par une porte en arc brisé, décoré d’un blason - écu écartelé portant fleurs de L'édifice date de la fin du Moyen Age, XVee siècle et début XVIee siècle, comprend un vaste clocher porte, une nef à trois vaisseaux dont le central se prolonge par une abside gothique à trois pans dirigée vers le nord. Le clocher en forme de tour carrée dont la destination défensive est significative, afin de parer à toute éventualité. Les collatéraux ont été ajoutés ultérieurement. La sacristie a été ajoutée en 1794 d’après les plans d’un architecte de Dax.

En 1739, d'importantes modifications ont été effectuées :

  • reconstruction partielle de la chapelle Saint-Nicolas, actuellement chapelle Saint-Joseph
  • transformation des fenêtres des collatéraux,
  • réfection des lambris,
  • pavage du chœur.

À cette même date, les archives de Dax, nous apprennent que l’évêque de Dax, concède à la famille Lalanne de la maison Lelanne, le droit de banc et de sépulture, dans cette même chapelle, en récompense de ses bienfaits. Est-ce en relation avec les travaux effectués ? La faveur dont a bénéficié cette famille leur a été retirée à la Révolution par une loi interdisant toute sépulture dans les églises.

En 1853 le conseil municipal concède à la famille Lalanne-Mages, en remplacement de ses sépultures, huit centiares, au nord-est du cimetière.

Puis différents travaux furent effectués dans l’église grâce à la générosité des familles aisées du village.

En 1825, le conseil municipal, considérant que l’église tombait en vétusté, décide d'effectuer des travaux. Selon toute probabilité, il s’agirait du prolongement des bas-côtés. En effet, dans le collatéral sud, le mur présente un retour dans l’alignement de la sacristie, qui en fournirait la raison. Ces travaux, pour une dépense de 8000 francs furent couverts par des dons volontaires, remis à monsieur le maire Étienne Castagnet de la maison Esquerre.

En 1832, la famille Bernard Dartiguenave (maison Matouch) verse 400 francs à la fabrique dont 200 francs furent prélevés pour la restauration du tableau du maître autel. En 1834, Marie Pomaret, veuve Dutan, lègue à l’église la ferme de Lespiauc et aurait pris une large part à la restauration de la chapelle de la Vierge.

En 1839, sur demande de la fabrique, le conseil municipal fait placer, à ses frais, la chaire et réparer le plancher de la tribune. En 1874 une pieuse fille, qui a voulu garder l’anonymat, va donner 1000 francs pour la restauration de l’autel de Saint-Joseph. En 1885 madame Mages, de pieuse et sainte mémoire, lègue à l’église, la somme de 500 francs employée à l’achat d’un ostensoir, tout argent. En 1886 l’unique cloche s’est fêlée, après cinq ans d’usage. La commune, ne pouvant subvenir au remplacement, Pierre Darmendieu et sa sœur Jeanne ont fait don à la paroisse des deux cloches actuelles.

En 2014 une première campagne de restauration, lancée sur le chevet qui est très endommagé, a permis de mettre en valeur des éléments d'architecture qui avaient été masqués. En

La dernière restauration vient d'être réalisée.

Afin d'alléger la charge communale, la Fondation du Patrimoine a lancé une souscription pour permettre à chacun d'apporter son aide à ces travaux de sauvegarde du patrimoine communal.

Tout au long de l'année 2015, les travaux de la première tranche de restauration ont été menés, assurant la solidité du chevet de l'église et sa mise hors d'eau.

En octobre 2015 la deuxième tranche des travaux a débuté. Les entreprises spécialisées intervenant sur le chantier ont protégé les maçonneries de la ruine. Les murs ont été purgés, des pierres et moellons remplacés, les fissures ligaturées. Une réfection totale des enduits a pu assurer l'étanchéité des murs.

A l'intérieur dans le chœur, l'on trouve un retable en bois de noyer classé Monument historique datant du milieu du XVIIIe. Richement décoré et doré, il met à l'honneur le Saint Patron du village Saint-Etienne. Les tableaux et les vitraux méritent également une attention particulière.

Retable